Extreme peche

Une nuit magique en Grand Lac !

Après avoir tant parlé de pêche au magasin, enfin est venu le moment de prendre une petite semaine de congé pour une virée en grand lac, avec comme seul et fidèle compagnon, mon chien loup tchèque. Que du bonheur en perspective, et par chance, ils annoncent une météo du feu de dieu pour cette semaine de fin septembre. Nickel chrome !

Bon, je vous épargne la préparation qui est toujours la même, un véritable Tétris dans le grand Vitara, le zod de 2m70 sur le toit déjà gonflé, et une minuscule place à l’avant, côté passager, près du pare-brise pour mon gros chien.. Ouffff, encore un peu et il ne rentrait même pas.
Allé hop, il est 6h30 du matin, c’est parti, direction le Lac de Madine qui se trouve qu’à une heure de route de chez moi. Arrivé vers 8h, me voilà devant cette immensité qui me fait déjà rêver. Mais ne nous attardons pas, une très grosse journée m’attend : chargement du matos, deux kilomètres pour rejoindre le poste, déchargement, petite bière pour se désaltérer vite fait, déballage, mise en place des utiles, ce qui va me prendre le plus de temps, le repérage de mon immense zone de pêche, et pour finir par la mise en place des pièges.
Je me rends donc à la maison des pêcheurs où Alain m’attend pour me faire le permis vacances. Une fois les conventions établies, direction la mise à l’eau pour décharger le matos afin de répartir sur une barque de quatre mètres, que l’association me prête, et sur mon Zod !!
Il est l’heure, tout est chargé, le loup avec, bye bye le grand Vitara, à dans une semaine si tout se passe comme prévu ! La traversée se fera sans encombre, je croiserai même sur l’eau deux amis, clients également du magasin, qui m’auront précédés sur le poste. Les résultats n’auront pas été à hauteur de leurs espérances, mais ils finiront quand même la semaine avec 4 poissons dont une magnifique linéaire, ce qui est déjà pas mal pour une pêche en Grand lac !! En plus, ils ont dégusté toute la semaine, pluie, vent, grêle, chute des températures, ça ne devait vraiment pas être facile.
A contrario, il annonce 20°, du grand soleil, pas de vent, pour toute ma session. Comme je dis souvent, on sait choisir nos dates de congé mais on est dépendant des conditions climatiques.
That’s live !!

Bon, me voilà en place, plus qu’à choisir les spots. J’ai la chance de connaître la zone, ayant passé une semaine de folie l’année précédente sur ce même poste. Les herbiers sont toujours au même endroit, mais ne poussent jamais de la même façon, ce qui veut dire qu’il va falloir rechercher de jolis passages qu’emprunteraient éventuellement nos chères mémères !!
Voilà, les spots sont trouvés, tous rentrés dans le GPS, et les bouillettes Extrême Moule Fish ont été généreusement amorcées sur 3 postes et la dernière canne sera en phase test, avec les nouvelles Extrême White Mure.
En règle général, et pour ne pas déroger à la règle, je ne fais jamais de départ la première nuit, pourquoi, je ne pourrais pas vous l’expliquer, mais sur cette session, c’est exactement ce qui se passera. Peut-être leur faut-il un certain temps pour s’habituer à l’appât, peut-être y a-t-il un peu trop de bouillettes pour qu’elles puissent trouver la mienne, ou peut-être tout simplement que je manque de chance la première nuit. Je saurais peut-être un jour, ou peut-être je ne saurais jamais !
D’éternelles questions, d’éternels débats, comprendre, imaginer ce qui se passe sous cette couche d’eau, voilà ce qui animent notre passion dévorante pour la pêche.

Deuxième nuit, départ, je pars chercher le poisson à longue distance, bingo, voici mon compteur qui se débloque avec une jolie commune d’une dizaine de kilos. Je repose la ligne et la ramène au bord, pour la photographier. C’est un petit poisson, mais j’ai pour habitude d’immortaliser le moment du premier poisson, qui d’ailleurs pourrait être le seul de ma session, qui sait ?!! Mais non, peu de temps après, un second départ vient casser le merveilleux silence de cette immensité. Je saute dans le zod, chope ma canne, et me rend au-dessus du poisson. Contact, nickel, elle est encore en train de se promener avec mon hameçon sur ces grosses lèvres, ça à l’air lourd, en effet, le combat s’engage pour quelques minutes, la masse apparaît, et tout doucement, rentre dans mon filet !!
Yesssssssssss, ce sera ma première +20 de la session, après seulement deux nuits, que du bonheur !!





Les trois jours suivants, ce sera plein soleil, pas le moindre vent, des barbecues avec mon ami Cédric qui m’a rejoint, des jeux avec nos chiens et de fidèles histoires de pêcheurs qui agrémenteront nos journées. Le top, seuls au monde, sur notre île, que du bonheur !!!
Niveau pêche, ça donne cinq petites carpes de plus au compteur, mais un nombre incalculable de poissons blancs, gardons, brèmes, rotengles, tanches et silures. Les batteries de 110 Ampères s’enchainent et le groupe électrogène tourne toutes les nuits !!













Il ne reste plus que deux nuits de pêche, plus que deux nuits pour espérer de piquer un de ces poissons d’exception qui nage dans ces eaux. Et ce rêve va se réaliser, car la nuit qui arrive, va rester gravée à jamais dans ma mémoire !
On est donc jeudi, le soleil nous a encore bombardé toute la journée, quand tout à coup, en fin d’après-midi, on aperçoit au loin, quelques nuages qui commencent à pointer le bout de leur nez.
A l’aurore, un léger vent commence à faire clapoter mon zod tandis que quelques petites vagues viennent s’écraser sur ma berge, huuuuuuuuuuuuuuuuuuummmmmmmm, on dirait que ça sent bon le poisson !! C’est donc plus que confiant que nous partons nous coucher.
A peine pas le temps de s’endormir que mon Delkim s’emballe, en plus c’est la canne qui m’a produit le plus gros poisson, je m'enfile dans le waders, saute dans le boat et avale les 650m qui me séparent de ce poste au plus vite. Bingo, le poisson est encore au bout. Je le ramène rapidement à l’épuisette, et relâche cette belle petite commune d’une petite dizaine de kilo. J’allume le GPS, retrouve mon poste précisément, pose mon montage, amorce tout autour et c’est reparti direction les biwys. A l’habitude, j’allume toujours une lumière à proximité des cannes pour rentrer tranquillement sans le GPS. Mais vu que j’étais avec Cédric, c’est lui-même qui m’éclairait. Cependant, j’avais l’impression que la lumière se décalait petit à petit vers ma droite, étrange !! Eurekâ, Cédric partait tout simplement avec son bateau sur l’une de mes cannes, surement un joli run, il ne se déplacerait pas si gentiment pour aller me chercher un gardon à 700m...
Je repose ma canne sur son support, vérifie mon frein, règle mon swinger et attend tranquillement le retour de mon ami. Il est parti sur la canne que je venais de changer totalement de place. Serais-ce un hot spot ? Ramènera-t-il une belle mémère ? Bien des questions se posent dans ma tête !
Le voilà : « alors ? » lui demandais-je, « un joli silure » me répondit-il !!
Ah merde, on ne peut pas gagner à tous les coups. Je repars donc replacer ma canne qui se trouve vers ma fin de bobine… Ce qui veut dire, loin, très loin…
Voilà, il est minuit environ je retourne donc me coucher.
Bip, bip, biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiippppppppppppppp, un départ interminable me fais sortir de ma torpeur au plus vite !! Je saute dans le zod, fonce vers le poisson, mais n’arrive toujours pas à récupérer de fil, alors que mon Traxxis 55lbs est à fond. C’est impressionnant ce run de fou !! Ah enfin, petit à petit, je récupère ma tresse. C’est la canne que je venais juste de replacer qui est déjà repartie. Surement un poste à silure, vu le départ, je ne pose même pas de question, ce sera un glanus qui sera pendu au bout de ma bouillette !!!
J’arrive pas loin du poisson, commence à casser quelques potamots (herbiers), et récupère petit à petit mes 25-30 mètres de tête de ligne. Le poisson nage rapidement, sans coup de tête, c’est lourd, dur à certifier à 100%, mais je pense toujours que c’est un silure. Quand tout à coup, un poisson d’un mètre de long passe sous mon bateau, bien large, PUT…… c’est une carpe !!! Elle est énorme. Le combat s’achève lentement et la grosse mémère rentre dans le filet…. Oh non, ce n’est pas possible, c’est LA linéaire de Madine. Je suis fou, complétement fou, mais me contient du plus que je peux pour ne pas crier de joie. Je regarde le ciel, pense à des gens qui me sont chères, et me demandent pourquoi ? Pourquoi moi ? C’est dingue…. Je repose ma canne, rentre avec ce poisson d’exception dans l’épuisette, que je sers très fort le long du bateau. Je ne voudrais surtout pas la perdre, ni la blesser, cette légende !!
Sur le chemin du retour, GPS allumé en direction du bercail, je m’aperçois que la frontale de Cédric part vers la droite. Abusé !! Il repart sur l’une de mes cannes posée en bordure, celle qui pêche avec les nouvelles Extrême White Mure. Je passe à quelques dizaines de mètres de lui et lui hurle mon extrême nouvelle :
- « J’ai la linéaire Cédric, je suis fou là, en trans, je tremble de joie !!! »
- « Sérieux ? »
- « Je te jure, c’est un truc de ouf……. »
- « Pouahhhhhh bien mon pote, j’arrive, je m’occupe de celle-là et j’arrive "

La bordure approche, les deux chiens me rejoignent, et le bijou de Madine va pouvoir être déposé dans le Monster Carp Cradle Nash, toujours posé dans l’eau depuis le début de la semaine. Je sors la belle de son filet, la pose délicatement dans le tapis, et là, moment unique que seul un pêcheur peut comprendre, la contemplation de notre prise, avec une admiration et une adoration absolue ! Quel bonheur… Lorsque tout à coup, j’entends au loin, Cédric qui pousse un cri de joie, super, il a dû aussi prendre une jolie carpe.
Peu de temps après, le revoilà qui débarque avec l’épuisette sur le côté du zod, je pars à sa rencontre, ouvre le filet de son épuisette, et là, j’hallucine, c’est un autre bijou que vient de nous livrer ce lac magique ! On la dépose à côté de sa sœur, c’est juste monstrueux la beauté ces deux poissons, une linéaire et une semi linéaire à grosses écailles, un rêve devenu réalité, made in big Lake !!! Quel bonheur !!!!
C’est alors, que Cédric me dit, « retournes voir la linéaire que je vois l’autre face », j’obéis direct et il me fait une bonne remarque : « mais LA linéaire est linéaire que d’un côté » Alors que celle-ci y l’est des deux… C’est donc pas LA linéaire, mais c’est en une autre, inconnue au bataillon, mais sans aucun doute, l’une des plus belles carpes de ce lac ! Bon, je pourrais tout de même dire que j’ai vécu l’excitation ultime, celle d’avoir attrapé LA linéaire, même si ce n’était qu’une magnifique copie.




Peu importe, c’est un doublé rare dans la vie d’un carpiste, un doublé qui restera à jamais gravé dans nos mémoires !!




Bon, on les met soigneusement au sac dans une profondeur d’eau suffisante pour ne pas se réveiller avec un cauchemar. Même si cela ne nous est jamais arrivé, sait-on jamais. Je repars tendre la ligne posé en bordure avec des Extrême White Mûre, amorcées généreusement et hop, on va se posé sur nos chaises, en plein air et donc en pleine nuit, fêter ce moment comme il se doit !!
La nuit continue son petit bout de chemin, et les départs s’enchainent, de nouveaux sur la canne en bordure. Décidément, j’ai l’impression que ces petites boules blanches seront au menu 2014 au magasin !! La moitié des poissons auront été pris juste sur cette canne, pas loin du bord. Ce coup-ci, ce sera une petite miroir, qui repartira directement à l’eau. Je repose le montage, et retourne me reposer aussi, dur dur cette nuit ! Le jour se lève péniblement, et un autre Delkim s’emballe, c’est reparti, direction un spot à 650m. Train train quotidien, je mouline, je mouline, et mouline encore et encore, jusqu’à rejoindre mes back lead, puis ma tête de ligne et pour finir, je mets à l’épuisette une carpe, mais quelle carpe ?! Aie aie aie, voilà pas que c’est encore une linéaire, une vieille linéaire que je nommerai la Warrior !! Elle n’a plus de dorsale, elle a des taches brunes sur la queue, elle est borgne, et a des cicatrices à la place de certaines écailles. J’adore cette carpe, elle implore le respect, toutes ces années, tous ces pêcheurs, tous ces fils, toutes ces bouillettes, elle a dû en voir un paquet cette carpe. C’est formidable !
La séance photo va être rude, je n’ai pas dormi de la nuit, le soleil va frapper encore, et ces bijoux ne repartiront pas sans un superbe cliché !!
Peter nous a rejoint par hasard et il ne pouvait pas mieux tomber, il va pouvoir vivre ce superbe moment avec nous et nous assister pour les photos. Tout est de sorti, la Go Pro et deux réflex, dont celui de Peter, amoureux de la photographie, un des derniers sorti sur le marché, une véritable Machine !!







Voilà, il est l’heure de les remettre dans leur élément et qu’elles puissent encore combler de bonheur de nombreux autres pêcheurs. Quel moment !!





Il reste une nuit, advienne que pourra, mais qu’importe, ma session est assurée, doublé de + 20, qui plus est, des poissons d’exceptions, et cette vieille Warrior, le Kiffff !!
Cédric et Peter m’abandonnent, il faut qu’ils préparent leur matériel pour partir le lendemain pour 2 semaines au lac du Der. Qui d’ailleurs se finira à merveille, car ils attraperont un nombre impressionnant de carpes, dont une pure commune de 28,3kg… ça cause !!

Voilà, je me retrouve seul avec mon chien, posé, au calme, je fais une bonne sieste pour recharger les batteries. Et ensuite préparation petit à petit du paquetage, pour en avoir moins à faire demain.
Le groupe électrogène tourne à plein régime depuis la veille, mes 3 batteries tournent sur le bateau, j’ai tout de même pris un peu de retard sur la recharge, espérons ne pas avoir une nuit trop agité, sinon, je devrai faire les 2 kms à la rame, avec la barque de 4m au cul du zod.
Bah devinez ce qui suit pour la dernière, et oui, une avalanche de touches, gardons record, rotengles record, et encore deux carpes aux compteurs, dont le « tracteur » de Madine, qui n’est rien d’autre qu’une commune massive, très haute, très large et assez courte, qui m’avait produit un combat diabolique l’année passée !!
Que dire ? Finir par ces deux nuits ne donne franchement pas envie de partir d’ici, mais on est obligé, la vie n’est pas faite que de bonnes choses, ça se saurait sinon…
Je ferai les photos avec ma go pro, question de facilité, ça grossit un peu le poisson, mais qu’importe, le plus important c’est que ça me plaise.








Voilà, l’heure est au remballage final, je récupère mes montages et hop, tout dans les 2 bateaux. Direction le Grand Vitara pour tout recharger. Cependant, avec les runs des deux derniers jours, mes batteries sont tellement faibles, que je serai obligé de ramer par intermittence. Je sais, ce n’est pas bon de tirer les batteries jusqu’en bas, mais rien à faire, j’en peux plus, je rallume le moteur à maintes reprises, en échangeant les batteries, qui se rechargent entre temps (très très très peu, trop peu)…

Voilà, plus qu’à faire le bilan, tout est chargé dans le 4x4, 50kg de bouillette en moins, ça libère un peu d’espace, ce qui en laissera un peu plus pour mon chien !
Le groupe électrogène aura bien bossé, car au total, 11 batteries utilisées. En sachant qu’avec le Traxxis, je fais 10km par batterie, le calcul est vite fait, j’aurai fait plus de 100km de moteur électrique pendant mes congés… Sans ce groupe, à cette heure-ci, je n’aurais plus de bras ! Donc je vais faire une dédicace toute particulière à mon groupe électrogène, et oui mon groupe à moi, je t’aime !! Et plus sérieusement, un grand merci à Cédric qui m’aura accompagné sur quasiment toute la session, une personne simple, un très bon pêcheur, qui est toujours prêt à partager sa passion et encore mieux, à délirer sur tous les sujets !!




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